Bienne Samedi 29 mars, quatre étudiantes de l’Ecole de Commerce de Bienne ont le cœur serré… Les jeunes filles travaillent sur un projet humanitaire pour leur travail de maturité depuis plusieurs mois. Elles ont organisé un concert de hip-hop dans le but de récolter des fonds pour la rénovation d’une école enfantine au Ghana. Reportage au cœur de la soirée.

 

Un accueil digne des professionnels. Quelques heures avant le début de la soirée, les artistes arrivent un par un pour faire le soundcheck (test du son). On sent que le début des concerts est proche. Dans les coulisses, les 5 groupes sont gâtés : boissons, salées et petits biscuits à volonté. Il est vrai qu’elles n’ont pas fait les choses qu’à moitié. D’ailleurs certains diront même « que l’accueil était meilleur que lorsque des organisateurs professionnels les reçoivent. » Beau compliment pour ces jeunes filles inexpérimentées dans le domaine.

 

Belle affiche. Une recherche de plusieurs mois a finalement porté ces fruits. L’affiche a de quoi attirer les fans de hip-hop. Le rappeur lausannois Person, meilleur artiste hip-hop de Suisse en 2007 est présent ainsi que l’artiste soleurois Bensch, très connu chez les alémaniques. Il est la petite touche de bilinguisme dans cet événement, force et spécialité de Bienne. Les groupes Poing Final, S1drom et FLP sont aussi là pour assurer le spectacle. « Nous sommes très heureuses du programme de notre soirée d’autant plus qu’ils viennent tous bénévolement ! » se réjouit Stéfania (organisatrice).

 

Un invité surprise. La soirée commence, les groupes s’enchaînent avec succès dans une salle peu remplie. Tout à coup, le public se regroupe et l’ambiance monte. Le beat boxer Nino G, connu mondialement, s’empare de la scène et époustoufle tout le monde. Pas prévu au programme et inscrit sur aucun flyers, la star d’origine biennoise a bel et bien lancé la soirée. « Nino a vraiment été super avec nous, il a tout de suite accepté de venir et a mis le feu ! » lance Julie (organisatrice).

Les têtes d’affiche assurent le spectacle. Le rappeur lausannois marque les esprits avec sa maîtrise du rap, ces textes touchants et engagées notamment son tube « c’est gratuit ! ».

 

Petit bémol. Le public n’a pas répondu présent comme l’espérait les organisatrices. Une certaine déception est visible sur leur visage. « Nous nous sommes énormément investis dans ce projet et nous espérions 2 fois plus d’entrée ! » avoue Miriam (organisatrice). Leur but était surtout d’éviter les dettes et non de faire énormément de bénéfices. Le pari est réussi. Cela dit au plus profond d‘elles mêmes, elles espéraient tout de même gagner plus d’argent afin de participer activement à la rénovation de l’école enfantine au Ghana, diront-elles.

 

Finalement, malgré un nombre d’entrée décevant, les organisatrices sont satisfaites de leur soirée. « On ne pensait jamais arriver à réaliser un projet pareil, ça n’a pas été tous les jours faciles mais au final je crois que l’on peut être fières de nous. » confie Julie.

Cet événement est un bel exemple de générosité de la part de ces quatre étudiantes qui se sont investient pleinement dans cette cause humanitaire. De quoi nous donner des idées…